Vieille Cense (Site EDEN)

Cet ensemble architectural reflète, pour les parties les plus anciennes, les phases successives de développement du lieu depuis le 15e siècle jusqu'à nos jours. Ce sire remarquablement restauré et classé en 1988 dispose d'une salle de réception et de trois salles où sont proposées de nombreuses expositions de prestige. Il abrite également la Maison de l'Urbanisme Famenne-Ardenne et les bureaux de la Fondation Rurale de Wallonie. Au centre du village de Marloie, l'imposante bâtisse d'exploitation agricole abritait le siège du pouvoir de l'abbaye de Saint-Hubert. Au fil des siècles, Marloie demeura la possession de l'abbaye, jusqu'à la suppression de celle-ci en 1794. C'est à cette époque que la Principauté de Liège fut annexée à la France. Le complexe agricole, dont les premiers éléments furent construits dès le 15e s., fut divisé en deux parties au 16e s. : la 'vieille bouverie' et la 'nouvelle bouverie' (avec la maison surnommée 'la Tourette'). La 'vieille bouverie ou cense' comprenait donc : le corps de logis seigneurial (dans l'angle sud-ouest), des étables (vers l'ouest) et la moitié de la grange (au nord). La 'nouvelle bouverie ou cense' était composée du second logis (avec 'la Tourette'), d'une aile d'étables (à l'est) et de la deuxième moitié de la grange.

Cependant, ces appellations sont trompeuses car il semblerait, d'après les analyses dendrochronologiques, que ce soit le logis de la 'nouvelle cense' qui ait été construit avant celui de la 'vieille cense', c'est-à-dire entre 1454 et 1464, alors que celui de la 'vieille cense' date des environs de 1475. Jadis, l'église paroissiale Saint-Georges jouxtait le complexe agricole. L'ensemble seigneurial remplissait ainsi plusieurs fonctions importantes : fonction résidentielle ('nouvelle cense'), fonctions juridique et administrative ('vieille cense') et fonction spirituelle (église Saint-Georges).

Les logis du 16e s. étaient en pans de bois ; à la fin de ce même siècle et au début du 17e, ils furent pétrifiés (reconstruit en pierre) et l'ensemble devint progressivement la ferme carrée organisée autour d'une cour, tel qu'il est visible encore actuellement. Au cours des siècles suivants, les révolutionnaires français sécularisèrent le complexe et le vendirent à de multiples propriétaires qui se succédèrent. Par ailleurs, le site fut fortement dégradé lors de la Seconde Guerre Mondiale.

L'ensemble du complexe de la Vieille Cense a été acquis par la Ville de Marche en deux lots en 1988 et en 1992 et les bâtiments furent restaurés de 1994 à 1996 et de 2002 à 2004.

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